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Connaitre les chats

Réponse d’un vétérinaire à une question d’un lecteur de l’Union…

« J’ai toujours un différend avec mon mari car nous ne savons pas s’il faut donner à notre chat des boîtes ou des croquettes. Mon mari prétend que c’est la même chose. » (Mme Yvette P. d’Hirson)

Il est difficile de trancher un débat conjugal !
Mais pour plusieurs raisons que je vais vous exposer, il est bien préférable d’acheter la nourriture en croquettes.

Etant donné qu’il y a 80% d’eau dans les boîtes, c’est à dire dans la nourriture humide, il faut alors quatre fois plus de nourriture pour obtenir le même apport nutritif (les croquettes contiennent 10% d’eau !) . Il faut donc acheter quatre fois plus de boîtes que de croquettes. Plus lourdes à transporter, à stocker, et si les boîtes sont entamées, à conserver au réfrigérateur.

Si vous voyagez beaucoup avec votre chat, il est facile de prendre un sac de croquettes dans le coffre.

En terme de coût, la présentation en sac de croquettes est trois fois moins cher pour le chien et quatre à cinq fois moins cher pour le chat !!!

Si vous optez pour la formule croquettes et que votre chat est habitué à la nourriture humide, et que vous souhaitez passer à la nourriture sèche, il suffit pendant une semaine de faire un mélange progressif des deux produits et de laisser à l’animal, une gamelle d’eau fraîche renouvelée tous les jours.

J’ai déjà recommandé de bien lire les étiquettes et de préférer les produits les plus pauvres possibles en magnésium.

Ce type de réponse, vous l’aurez auprès de votre vétérinaire…

Attention ! nos animaux n’ont pas les mêmes besoins alimentaires que nous…

Stress chez le chat en pension

Peu de stress pour la majorité des chats mis en pension.

Que se passe-t-il lorsqu’un chat doit rejoindre la pension pour quelque temps ? Peut-il vraiment s’habituer à son nouvel environnement ? Et si tel est le cas, en combien de temps ? La biologiste comportementaliste Mirjam Kessler * a observé de près les chats dans les pensions et à trouver des réponses à ces questions ainsi qu’à bien d’autres.

Comme chaque année à pareille époque, la fièvre des vacances gagne les gens de notre pays et les contrées lointaines nous attirent avec le soleil, les palmiers et la mer… Les propriétaires de chats ne font pas exception avant de prendre l’avion, ils déposent leur protégé dans un refuge ou une pension pour animaux. Mais beaucoup d’entre vous sont soucieux du bien-être de votre animal pendant les vacances. Vous vous demandez s’il s’adapte à la pension ou s’il est voué à un stress permanent dans ce nouvel environnement.

Mirjam Kessler a essayé d’apporter une réponse à cette question dans la thèse de doctorat qu’elle a rédigée.

Afin d’évaluer l’état de bien-être des chats, elle utilise une échelle spéciale élaborée à l’origine par une chercheuse anglaise : « Cat Stress Score ».
Le Cat Stress Score permet de classer le niveau de stress de chats dans l’une des 7 catégories allant de « totalement décontracté » à « paniqué ».

À cet effet, le chat et son langage corporel sont observés à une distance convenable. Dans l’évaluation générale, on tient compte de critères suivants : attitude corporelle, protection ventrale, positionnement des membres, positionnement de la queue, port de la tête, degré d’ouverture des yeux, taille des pupilles, port des oreilles, position des vibrisses, ainsi que les émissions sonores et l’activité générale du chat.

A l’aide de cette échelle de stress, Kessler à documenté plusieurs fois par jour l’évolution du stress sur une période de deux semaines chez 140 chats mis en pension. Ses chats venaient pour un séjour de deux semaines à la pension. Kessler a observé les chats isolés, en couple ou en groupe. Les propriétaires de chats peuvent être tranquilles.

Le résultat de l’étude devrait réjouir les propriétaires de chats : dans l’ensemble, le niveau de stress des chats à diminuer au cours des deux premières semaines à la pension, et de manière plus prononcée au cours des quatre premiers jours du séjour. Le chat peut donc parfaitement s’adapter aux nouvelles conditions de la pension. Cependant, cela ne se passe pas aussi bien pour tous les animaux observés. Les deux tiers des animaux ont atteint en l’espace de deux semaines le niveau de stress « légèrement tendu », ce qui signifie qu’ils se sont bien adaptés à la nouvelle situation. Mais un tiers des animaux est resté « tendu », le séjour à la pension représentant pour les chats concernés une situation de stress continu.

De quoi peut dépendre l’adaptation d’un chat dans une pension ? Lors d’un séjour de courte durée, seuls les animaux habitués à l’homme durant leurs premiers mois de vie s’adaptent à la pension. Les chats qui ont eu assez de contact avec l’homme pendant leur jeune âge, souvent caressés, soulevés est posés sur les genoux apparaissent généralement confiants et attachés à l’homme. Ils peuvent alors transposer leurs expériences positives à d’autres êtres humains et développer ainsi des relations avec d’autres personnes. Ces animaux, socialisés avec l’homme, s’adapteront parfaitement à la pension.

À l’inverse, les chats qui ont eu peu de contact avec l’homme pendant leur jeunesse restent farouches et peureux.

Il est important de savoir comment le chat se comporte avec ses congénères à la pension : si un chat solitaire, ne supportant pas ses congénères, est hébergé en groupe, cela représente pour lui et le groupe un grand stress. Ce type de chats devrait absolument être hébergé individuellement. Par contre, il est indifférent pour les chats socialisés avec leurs congénères qu’ils soient détenus seuls, en couple ou en groupe lors d’un séjour de courte durée. Les chats socialisés avec leurs congénères s’adaptent mieux aux différentes formes d’ébergement dans la pension et supportent bien d’être détenus seuls pendant une période transitoire.

Ce qu’a découvert Kessler au sujet des chats vivant en pension n’est pas toujours valable en temps ordinaire. Les chats sont habituellement placés en pension pour quelques semaines, essentiellement lorsque leur propriétaire part en vacances. Pour cette durée relativement courte, il est apparemment indifférent pour un chat socialisé avec ses congénères d’être placé en groupe ou seul. Néanmoins dans le cas d’un séjour prolongé, l’ébergement en couple ou en groupe est nettement plus adapté à l’animal socialisé.

* Mirjam Kessler (a rédigé sa thése de doctorat sur les chats dans les pensions de 1994 à 1997)

L’instinct de chasseur

Dés le 1er mois, le chaton va commencer à jouer à la chasse. Il s’attaquera mutuellement avec ses frères et sœurs, ou s’attaquera à toutes sortes d’insectes et de petits rongeurs.
A l’âge de 2 mois, le déroulement des séquences de chasse du chaton est déterminé. Le chat chasse en solitaire. Il ne partage que rarement ses proies, sauf s’il s’agit d’une mère et de ses chatons.

Le chat localise ses proies grâce aux mouvements et aux sons. Dés qu’il a repéré une proie, il se cache et se met à l’affût. Tous ses sens sont concentrés sur la proie. Il dresse les oreilles vers la proie, les moustaches sont dirigées vers l’avant, le corps est aplati par terre, et les pupilles sont dilatées. Les chats vivant en appartement ne perdent pas leur instinct de chasseur.

Lorsqu’ils sont confrontés à nouveau, à l’occasion de vacances, à des proies potentielles, ils retrouvent toutes leurs capacités.
Certaines proies ne sont pas appréciées des chats, c’est le cas des musaraignes qui provoquent rapidement un vomissement.
Certains organes peuvent aussi être laissé de côté, c’est le cas du squelette des lapins ou des vésicules biliaires de certains rongeurs.

Le comportement alimentaire du chat

Le comportement alimentaire du chat est étroitement lié à son environnement et à son état de santé. Toute modification de l’appétit peut être le signe d’une maladie ou d’un problème comportemental.
A la campagne, les chats se nourrissent de petites proies : oiseaux, rongeurs, lézards ou insectes. En appartement, les chats prennent plusieurs petits repas répartis tout au long de la journée. Ils peuvent faire plus de 10 repas par jour, mais la quantité ingérée à chaque fois est faible. Le chat est un grignoteur qui se nourrit de petites bouchées. Il boit également tout au long de la journée : dans sa gamelle, au robinet, dans la douche, ou dans la cuvette de toilettes ! Chaque chat a ses habitudes alimentaires : certains mangent le jour et d’autres la nuit.

Les préférences alimentaires du chat sont étroitement dépendantes du goût et de l’odorat. Le goût est un élément déterminant vers la 3éme semaine, lors du début du sevrage et des futurs choix alimentaires du chat.
L’éducation gustative du chaton, entre 2 et 6 mois, doit être varié afin d’éviter toute fixation comportementale sur un seul aliment.
De nombreux facteurs extérieurs interviennent également dans la préférence alimentaire : la température de l’aliment, le taux d’humidité, le taux de matière grasse,…etc.

L’odorat du chat est très développé, et joue un rôle important dans le choix alimentaire. Selon les auteurs, les préférences alimentaires sont très variables. Certains prétendent que les chats préfèrent le poisson, et un autre l’agneau.
Les chats ont également parfois une attirance pour des végétaux, comme l’olive, la valériane ou le tilleul. Habituellement, les chats régulent correctement leur alimentation. On compte tout de même 6 à 12% de chats obèses !
L’obésité concerne surtout les chats stérilisés qui ont un appétit supérieur aux autres.

Les propriétaires de chats peuvent réguler l’alimentation de leur compagnon afin de lui éviter un embonpoint qui peut-être handicapant et avoir des conséquences sur la santé de l’animal.
Pour les chats gloutons, le vétérinaire pourra prescrire un aliment diététique pauvre en calories.

Le développement du chaton

Les chatons naissent aveugles et sourds. Ils dépendent exclusivement de leur mère pendant plus d’1 mois. En effet, ils ne font que manger, dormir et miauler durant le 1er mois. Ce n’est que petit à petit, au contact de sa mère et de ses frères et sœurs que le chaton s’émancipera et se socialisera.

La socialisation et le développement des chatons sont meilleurs et plus rapides lorsqu’ils sont élevés en groupe.

Il est également bon de les exposer, de manière douce, à de nombreux stimuli afin de favoriser leur autonomie. Un bon développement comportemental ne peut se construire que grâce à l’apprentissage, un contact étroit avec la mère et une socialisation harmonieuse.

Les chatons sevrés précocement acquièrent des comportements de prédation plus développés. A contrario, lorsqu’ils sont séparés trop tôt de la mère, ils peuvent devenir facilement peureux et agressifs envers les autres chats et les personnes.

Calendrier de l’évolution comportementale des chatons :

  • Il naît aveugle, mais il peut discerner par l’odorat sa mère d’une autre chatte. Il marque une préférence pour une mamelle, et il gardera cette préférence durant tout l’allaitement. – Il peut se déplacer seul. Il peut distinguer le salé, le doux et l’amer.
  • Après 1 mois : le chaton aura le plein pouvoir de ses capacités sensorielles. Il pourra alors explorer en détail son environnement et mesurer ses aptitudes.
  • Entre la 3e et la 5e semaine : les chatons ont besoin d’être stimulé par la chatte pour éliminer urine et fécés. Elle s’occupe également du nettoyage.
  • Dés 4 semaines : les chatons commencent à jouer et interagir.
  • A partir de la 5e semaine : les chatons commencent à chasser de manière autonome.
  • Entre la 4e et la 7e semaines : la chatte commence le sevrage.
  • Entre la 5e et la 6e semaines : les chatons sont totalement autonomes pour uriner et déféquer.
  • À partir de la 7e semaine, ils recouvrent leurs fèces.
  • Entre la 6e et la 8e semaines : ils répondent aux signaux sociaux et olfactifs.
  • Entre la 7e et la 8e semaines : ils jouent avec des objets.
  • Entre la 12e et la 14e semaines : les périodes de jeux diminuent, mais les comportements de prédation et de confrontation sociale se développent.

Les jeux sociaux

Les jeux sociaux permettent au chaton d’apprendre à s’adapter à la diversité des situations qu’il peut rencontrer et de perfectionner ses aptitudes. Les phases de jeu sont courtes parce qu’elles nécessitent beaucoup de concentration, de coordination et d’énergie.

Le chaton est particulièrement joueur entre le 1er et le 4éme mois. Ces jeux mettent en scène plusieurs chatons ou un chaton et des objets (bouchon de liége, jouets, ficelle,…etc.). On distingue de nombreuses phases de jeux différentes suivant les aptitudes qu’elles utilisent.

L’affrontement est une attitude pour demander à un autre chat ou à un homme de jouer.
Le chaton se rapproche de face et donne des coups de pattes sans sortir les griffes.
Le jeu du ventre en l’air est un jeu social.
Le chaton est sur le dos, il pédale avec les pattes arrière et griffe avec les pattes avant.
C’est une situation qu’il pourra rencontrer lors de confrontations.
Le pas de côté est un jeu qui est très développé à l’âge d’1 mois et demi.
Le chaton s’approche de côté, le dos voûté et la queue dressée.

Cette attitude sera utilisée, plus tard, pour la communication à distance. L’attaque » en garde » est un jeu rencontré chez le chaton âgé de 3 mois. Il se dresse sur les pattes postérieures, les pattes avant dirigées vers l’adversaire.
Cette attitude est un bon apprentissage à la bipédie et permet de développer l’équilibre.

Le jeu simulant la chasse d’une souris met en scène une boule de papier ou un jouet que le chaton manipule avec les pattes antérieures, ou jette en l’air avec les pattes postérieures.
Ces jeux peuvent être décliné avec de nombreuses variantes. Au fil des mois, le chaton devient de plus en plus brutal et sort de plus en plus souvent les griffes.
Par la suite, il pourra appliquer à la chasse les aptitudes qu’il aura développées au cours des jeux.

Le chat adulte continue à jouer de manière identique au chaton, mais dans un répertoire plus restreint. Ce sont des jeux qui enchaînent des séquences courtes et désordonnées, sans qu’il y ait de morsures ou de griffures réelles.
Il pourra simuler la chasse, le corps à corpss, les jeux de pattes, ou l’affût.

Chutes : le retour arrière

Le chat présente l’étonnante faculté de retomber sur ses pattes, quelques soit la position à partir de laquelle il chute.
Lorsqu’un chat chute dos au sol, il retourne en premier les antérieurs, puis les hanches et les postérieurs pour se réceptionner sur les quatre pattes.
En fait, ce n’est pas vrai lorsque le chat chute de moins de 1,5 m. Dans ce cas, il n’a pas assez de temps pour se retourner et amortir sa chute.
On parle de » chat parachutiste » pour désigner les chats qui chutent de plusieurs étages. Lorsqu’il n’y a pas d’obstacles à la chute ou lors de la réception, les chats peuvent survivre à des chutes de plus de 10 étages.

Après une chute, il est toujours conseillé d’emmener son chat en urgence chez le vétérinaire afin de faire un examen général et une radiographie thoracique.
En effet, certaines lésions, et en particulier les contusions et les hémorragies internes, ne sont pas visibles extérieurement mais peuvent avoir des conséquences graves.

Le ronronnement Le ronronnement est une vocalise du chat que l’on qualifie de murmure parce qu’il est émis alors que la gueule est fermée.
C’est un moyen de communication qui n’est utilisé qu’au contact intime d’un autre chat ou d’un homme.
De nombreuses espèces de félidés utilisent le ronronnement comme moyen de communication.

Le ronronnement est dû à des contractions très rapides du larynx qui provoquent des fermetures de la glotte. A chaque ouverture de la glotte, un murmure est émis. La succession de murmures crée le ronronnement.
Le ronronnement est un moyen de communication qui permet de traduire une émotion, un stress, ou une demande.
Son déclenchement est volontaire, et son intensité est variable selon l’émotivité du chat. La chatte et les chatons utilisent le ronronnement lors de la tétée et du toilettage.

Les chats adultes utilisent également le ronronnement pour communiquer entre eux : les chats hiérarchiquement inférieurs et les chattes ronronnent lorsqu’ils approchent un chat de rang hiérarchique supérieur ou un mâle.
Le chat utilise aussi le ronronnement pour traduire une dépendance vis-à-vis de l’homme. Il peut exprimer le besoin de nourriture, d’affection ou de soins.
Enfin, le ronronnement peut également traduire un stress ou une émotion intense.
En particulier chez le vétérinaire !

Le toilettage

Le toilettage représente une partie importante de l’activité du chat : il consacre prés de la moitié de son temps au léchage.
Le léchage apparaît dés le 15éme jour après la naissance, et dés le 1er mois le chaton se toilette avec la langue et les pattes.

Le toilettage a de nombreuses fonctions :

  • Il participe au nettoyage du poil et à l’absorption d’acides gras permettant la synthèse de vitamines D. C’est un bon anxiolytique.
  • Il a également un rôle social en favorisant le développement harmonieux des chatons et en permettant la communication lorsqu’il est dirigé vers un autre chat ou un homme.
  • Sa langue râpeuse, ses dents et la souplesse de son corps permettent au chat de se nettoyer minutieusement partout : du bout de la queue au bout de la truffe.
  • Il utilise la langue comme un peigne.
  • Les pattes sont humidifiées et sont passées comme un gant de toilette.
  • Les dents permettent de nettoyer les pattes et les espaces entre les doigts.
  • Les parasites peuvent être attrapé avec les dents et avalés.
  • Le toilettage est un comportement fragile, fortement dépendant de l’état général du chat.
  • Il peut s’altérer rapidement lors de certaines affections environnementales.

Les phéromones

Les phéromones sont des substances chimiques produites par les animaux dans le milieu extérieur et permettant une communication entre les individus.
Le plus souvent, elles agissent entre des animaux de la même espèce. Ce sont des composés volatils qui peuvent agir à proximité et à distance.
Les phéromones sont détectées par des régions de la muqueuse olfactive et en particulier par l’organe de Jacobson qui est situé dans l’épaisseur du palais. Pourtant, ce ne sont pas de simples odeurs, mais de véritables messages permettant d’établir une communication entre individus.
Leur rôle semble très important pour le marquage territorial, les échanges sociaux et les relations sexuels.

Il semblerait que les phéromones puissent agir à distance sur les hormones (et en particulier les hormones sexuelles) et le comportement. Ainsi, un animal ayant perçu des phéromones pourra prendre la fuite, chercher à se rapprocher de la source, se montrer agressif ou se soumettre selon le message chimique. Chez le chien et le chat, de nombreuses régions anatomiques sécrètent des phéromones. Les principales sont les glandes des pattes se situant entre les coussinets, les glandes du menton, des babines, des joues, et les glandes situées autour de l’anus. On peut également retrouver des phéromones dans la salive, l’urine et les féces.

L’effet le plus connu des phéromones est, peut être, la peur du chien ou le stress du chat qui arrive chez le vétérinaire parce qu’il perçoit des phéromones témoignant de stress important dans un périmètre de 50 mètres autour de la clinique.

Les phéromones chez le chat

Selon le contexte, le chat peut libérer des phéromones ayant des significations très différentes, même si les comportements de marquage peuvent être parfois identiques.

Lors de marquage urinaire, le chat se dresse sur ses pattes, arrondi le dos et projette un petit jet d’urine horizontal contre un support. Ce marquage est souvent provoqué par une excitation sexuelle ou un événement stressant. Il est surtout pratiqué par les mâles, mais il peut également être observé chez les femelles à certains stades du cycle sexuel.

Il permet au chat de gérer la représentation olfactive de son espace, et de créer une carte des différentes zones de son territoire. Il intervient lors d’excitation sexuelle. Enfin, il peut apparaître lors de troubles du comportement lié à l’anxiété.

Le marquage facial se fait par frottement de la tête et dépôt des sécrétions des glandes situées autour de la gueule. Il peut se faire sur des objets, sur d’autres chats ou sur le bas de vos jambes. Il a un rôle tranquillisateur, il apaise, stimule les relations sociales et favoriserait l’appétit ! Le marquage par griffades se fait par libération des phéromones produites entre les coussinets. Il intervient plus fréquemment pour délimiter une zone sensible du territoire : autour de la gamelle, de la litière ou du panier.

Enfin, lors de stress très important ou de panique, les chats peuvent vider leurs sacs anaux pour mettre leur adversaire en déroute. Ce comportement est plus rarement observé chez les chats que chez les chiens.

L’agressivité

L’agression fait partie des comportements normaux du chat, mais il n’y a recours que rarement. C’est un moyen, regroupant de nombreuses expressions différentes, qui lui permet d’imposer son autorité lors de conflits.
Il peut s’agir d’une réaction de défense d’un chat effrayé. Elle se manifeste aussi lors d’affrontement entre des mâles pour la conquête d’un territoire ou d’une chatte. Enfin, elle peut survenir chez des chats peu coopérants lors de brossage ou de soins vétérinaires.

L’agression la plus fréquente est liée au domaine de vie et à la hiérarchie. Elle apparaît dans les habitations qui rassemblent plusieurs chats.
C’est à l’occasion de l’introduction d’un nouveau chat, ou de l’arrivée à maturité d’un mâle que les conflits se déclenchent.
Cette agression débute par des phases d’intimidation, de vocalises et de poursuites.

Par la suite, lorsque la situation s’aggrave, il y a constitution d’un couple formé d’un agresseur et d’une victime. Les rôles ne changeront pas et le déséquilibre s’aggravera au fil du temps.
A terme, cette relation peut conduire au développement d’un syndrome d’anxiété chez la victime qui sera exclue du groupe. Le second type d’agression que l’on rencontre fréquemment est l’agression liée au mouvement et au jeu. Elle concerne surtout les jeunes chats.
Le comportement agressif peut être dirigé vers un autre chat ou vers le propriétaire.
Ce comportement débute à l’occasion de phases de jeu, lorsque le chat se tapit pour bondir.

Par la suite ces attaques deviennent systématiques et se développent face aux réactions de retrait de l’adversaire.
De nombreux autres types d’agression peuvent survenir entre mâles, lors de douleur, de peur, de contrainte, ou d’erreur de communication.
La consultation chez le vétérinaire permettra de préciser l’origine du comportement agressif.
Le vétérinaire pourra considérer les causes liées à une affection, puis les causes comportementales.
Le traitement du comportement agressif dépendra de son origine. Il est souvent préférable d’associer un traitement médical et comportemental. Dans certains cas, la castration d’un mâle permettra de réduire significativement son agressivité.

Les lacérations par les griffes

Les lacérations par les griffes sont des comportements habituels chez le chat, mais ils sont rarement tolérés par les propriétaires lorsqu’ils surviennent en appartement.
La signification des lacérations est encore mal définie.
Il semblerait que ce soit un mode de communication entre chats, mais également un moyen d’éliminer les vieilles gaines de griffes, et de s’entraîner les muscles et les tendons.

L’utilisation de griffoirs imprégnés d’essences attractives pour les chats peut être une bonne solution.
Il peut s’agir de griffoires horizontaux ou verticaux. Ils peuvent être situé dans une zone de repos ou de passage.
Afin d’être efficace, il faut les mettre en place lorsque le chat est jeune. L’intervention chirurgicale consistant à enlever définitivement les griffes aux chats est à déconseiller formellement.

C’est une intervention douloureuse qui prive l’animal d’un moyen de défense et d’une aide précieuse à la locomotion.
Le traitement comportemental est axé autour de trois points. Il s’agit d’interdire l’accès aux endroits choisis par le chat pour faire ses griffes.
D’autre part, on peut placer pendant quelques jours des feuilles d’aluminium ou de plastique pour décourager l’animal.
Enfin, on peut utiliser un pistolet à eau pour le punir à distance dés qu’il tente de faire ses griffes.

L’anxiété

L’anxiété est un état émotionnel qui peut devenir maladif lorsqu’il s’accompagne de troubles comportementaux néfastes pour les propriétaires ou le chat.
L’anxiété peut être dû à de mauvaises relations avec la chatte ou avec les autres chatons.
Elle peut être dû à une mauvaise socialisation avec l’homme ou avec d’autres animaux.
Enfin, elle peut être liée à la punition, à la frustration, à une situation conflictuelle, à une agression, à l’échec, etc…

Le chat anxieux se tient en arrière, les oreilles couchées, les pattes avants allongées et évite le contact. D’autre part, il mange moins.
Enfin, lorsqu’il est placé dans un lieu inconnu, il préfère rester dans son panier, ou alors il explore la pièce lentement et avec beaucoup de précautions.
Le chat peut également avoir des comportements sans rapport avec l’activité qu’il est entrain de faire. Ces comportements sont anxiolytiques, c’est-à-dire qu’ils lui permettent de calmer une anxiété soudaine.

Enfin, des troubles de l’élimination, de la vocalisation et de l’alimentation peuvent survenir dans certains cas.
De nombreuses formes d’anxiété sont décrites chez le chat. Il peut s’agir d’anxiété de séparation, d’anxiété diffuse, etc…

Chacune requiert un traitement spécifiquement adapté par votre vétérinaire.
Il pourra prescrire une thérapie comportementale seule, ou associée à un traitement médical.
Habituellement l’anxiété est stable, mais parfois son évolution peut conduire à une dépression ou à une aggravation des symptômes.

La dépression

La dépression du chat se manifeste par la diminution progressive de l’activité, des jeux, des phases de toilettage, des rapports sociaux et de l’appétit.
L’animal est abattu, indifférent à son environnement et se cache sous les meubles ou s’isole.

La dépression peut survenir chez des chats âgés, lors d’une hospitalisation, lors de la perte d’un autre animal de compagnie, ou du décès du propriétaire. Enfin, elle peut être lié à une autre affection ou à un trouble comportemental. Dans le cas de vieux chats ou lors de la perte d’un animal de compagnie, il peut être bénéfique d’acquérir un nouvel animal de compagnie (chaton ou chiot) qui stimulera à nouveau le plus vieux.

Dans les autres cas, le vétérinaire pourra prescrire un traitement comportemental associé à une prescription médicale.

Les troubles de la miction et de la défécation

Les troubles de la miction et de la défécation sont des troubles comportementaux.
En effet, habituellement le chat urine et défèque dans sa litière dés les premiers mois de la vie.
De plus, il a la réputation d’être propre.
En fait, il s’agit le plus souvent de troubles de la miction.

Le chat peut uriner autour de son bac, dans les plantes, dans la baignoire ou la douche, sur un fauteuil, sur des vêtements, etc…
Les mictions peuvent être dû à des affections urinaires ou à des médicaments.
Elles peuvent également être dû à une anxiété consécutive au départ ou à un changement de propriétaire, à l’arrivée d’un nouvel animal, à une situation familiale conflictuelle, etc…
Elles peuvent être liés à l’emplacement de la litière, lorsqu’elle est placée dans un endroit bruyant, un lieu de passage, lors d’un déménagement,…etc. Enfin, elles peuvent être provoqué par le changement d’une litière auquel le chat était habitué (parfum, texture,…etc.). Une consultation chez le vétérinaire est indispensable afin de pouvoir différencier les causes médicales et comportementales.

Lors de trouble comportemental, le vétérinaire pourra associer traitement comportemental et médical. Habituellement, le traitement comportemental comporte trois volets.
Tout d’abord, il faut supprimer les causes responsables du trouble. Il peut s’agir, par exemple, d’interdire l’accès à un meuble, de changer de litière, etc…
Par la suite, il faudra faire disparaître le trouble comportemental en éliminant les éléments qui permettent son maintien.
Il peut s’agir, par exemple, d’utiliser un produit répulsif ou un spray pour éloigner le chat dés qu’il tente d’uriner sur un meuble.

Enfin, il faut favoriser le nouveau comportement recherché en récompensant le chat dés qu’il élimine dans son bac. On peut le récompenser d’une croquette ou d’une caresse.

Les jets d’urine

Les jets d’urine chez le chat sont des comportements normaux lors de certaines situations, mais ils deviennent difficilement tolérables lorsqu’ils surviennent en appartement.

Il ne faut pas confondre la miction qui se fait dans la litière, et le jet qui se fait sur les objets, les murs, les meubles, etc…
Il s’agit d’un comportement qui peut suivre une situation stressante ou à un état anxieux. Ce mécanisme apparaît dés l’âge de 10 mois, chez les mâles et les femelles.
Il est nécessaire de présenter le chat ou la chatte à un vétérinaire afin d’écarter les éventuelles origines médicales de type cystite, calculs vésicaux, etc…
Pour cela, le vétérinaire pourra réaliser des radiographies, des analyses urinaires, des analyses de sang,…etc. Etant donné qu’il s’agit d’une attitude normale pour le chat, le traitement comportemental sera difficile à mettre en œuvre.

Trois types de mesure peuvent être essayées :

  • Il faut trouver les facteurs déclenchant les jets d’urine et les supprimer. Il peut s’agir d’une femelle en chaleur, par exemple.
  • D’autre part, il faut empêcher les jets d’urines en interdisant l’accès à l’emplacement où le chat a l’habitude de se rendre (déplacer les meubles, fermer les portes,…etc.) ou en mettant des objets rendant l’accès inconfortable (feuille d’aluminium, plastique, etc…).
  • En dernier recours, le traitement chirurgical consistera à stériliser le chat ou la chatte.
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